On avait prévu cet escalier en béton, à l'origine, car on cherchait à faire un escalier maçonné, lourd, et que le béton nous semblait pratique pour ça. On aurait préféré un escalier en pisé, mais avec la présence du foyer fermé encastré, les passages de tuyauteries du bouilleur et de la ventilation, ça nous semblait long et complexe.

Plus tard, on avait abandonné l'idée pour faire une partie centrale maçonnée en terre cuite et crue et le reste en bois, mais on est revenu sur une structure en béton armé car, entre temps, celle-ci avait été inclue dans les calculs de contreventement de la maison.

 

Donc, avantages aujourd'hui : forte inertie (2,3 tonnes/m³, plus que la terre crue). La base de l'escalier est faite, on peut monter dessus, on a le temps de maçonner en-dessous. La structure de la maison est renforcée.

Inconvénients : Le ciment contient de plus en plus de cochonneries, jusqu'aux déchets nucléaires aujourd'hui, depuis début 2010 (Seulement les TFA, de "Très Faible Activité"). Normalement, prisonnier dans le béton, tout ça n'émet rien du tout, mais voilà...

Autre inconvénient, la surface du béton est froide. Dans notre cas, une fois l'habillage terminé, on n'en verra pas un cm², et de plus le feu devrait normalement réussir à tiédir cette masse.

 

Habillage : Briques de terre crue + enduit chaux sur les côtés, terre + enduit chaux sur les contre-marches, chêne sur le dessus des marches. La partie béton ne fait que 78 cm de large, au final avec les briques, l'escalier fera en tout 92 cm.

Il est un peu raide, hauteur de marche 19 cm, giron 24cm + 2 cm de nez de marche, mais on ne pouvait pas faire mieux, vues les dimensions de la trémie et la hauteur entre le plancher du rdc et celui de l'étage (2,72 m). On a déjà une échappée de moins de 1,85 m, ce qui est insuffisant en théorie. (6 mois plus tard, dans la pratique, personne ne s'est encore pris le bras de trémie dans la tronche)

 

Chantier : 1,5 jours à deux pour le coffrage, 2 heures à quatre pour couler les 800l de béton.

 

 

 

 

 

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Commentaires: 9
  • #1

    tontonraoul (jeudi, 03 mars 2011 21:36)

    Rhho, encore lui.

    toute cette "cague" grise, ça donne envie. Foin des considérations biotiques, ton escalier en béton de mâchefers à fission spontanée vous garantira un teint halé tous les mois en -bre, époque de choix pour les coquillages (y a peut-être même moyen de faire cuire les moules directement sur les marches).

    Non, sérieusement je me retrouve bien dans ce que tu dis là : sur certains points (pas tous, hein) on est bien forcé de lâcher du mou et de rogner sur ses principes de construction écologique*.
    Malin le coup du coffrage en tube de pvc...

    À la revoyure !


    * j'écris ça, c'est juste pour me convaincre que si j'utilise un peu de mousse PU --c'est mal -- pour fixer quelques fenêtres dans la maçonnerie, je finirai pas dans les flammes de l'enfer.

  • #2

    Bruno (dimanche, 06 mars 2011 20:37)

    Dans un magasin de matériaux près de chez moi (au nom bourré de P), ils vendent des coffrages spéciaux en carton, mais le tube de 2,50 m est plus cher que le même tube de PVC en 4m. Les petits sacripans. Mais si on avait voulu une section carrée, il aurait bien fallu se rabattre sur leurs cartonnages dispendieux. Jean-Louis a préféré fendre le tuyau avant, puis le ligaturer, pour le décoffrer facilement. On aurait pu aussi le mettre tel quel et l'ouvrir à la meuleuse au décoffrage, quitte à attaquer le poteau derrière, comme de toute façon il ne sera pas apparent.

  • #3

    tontonraoul (lundi, 07 mars 2011 07:24)

    Mmoui, je vois bien... on s'est fait "mettre en tube" avec ces machins en carton pour nos plots supports de panneaux solaires. Cher mais bien commode.

    Après un WE complet de sablage, je remets ça encore aujourd'hui. On parlait écologie : dans un bruit et une poussière infernaux tu sulfates plus d'une tonne de sable siliceux (c'est bon pour tes bronches) et sans doute au final 250 gallons de fuel que cette saloperie de compresseur engloutit sans vergogne.

    Bon courage pour la semaine

  • #4

    Bruno (mardi, 08 mars 2011 08:53)

    Vous sablez quoi ?

  • #5

    tontonraoul (mercredi, 09 mars 2011 06:52)

    l'intérieur de la maison : après deux ans d'intempéries les bois sont devenus gris. Côté extérieur c'est pas gênant (toujours moins moche que les chalets orange fluo lasurés), mais pour l'intérieur il fallait vraiment faire un peu de nettoyage. Vu la surface à traiter et les innombrables recoins, exit le ponçage...

  • #6

    Bruno (mercredi, 09 mars 2011 08:46)

    Bon sang mais c'est bien sûr. A force de voir ces beaux troncs propres en photo j'en oubliais que ça restait quand même du brut. D'habitude, quand on entend parler de sablage c'est sur des poutres en chêne vermoulues de 300 ans. Bon ca devrait être joli au final. Bon courage pour le nettoyage de tout ça.

  • #7

    tontonraoul (dimanche, 20 mars 2011 10:55)

    Alors, bien passé le décoffrage ?

  • #8

    Bruno (dimanche, 20 mars 2011 22:02)

    Oui. Le foyer fermé est en place dessous et a reflambé un peu hier. Je vais mettre une photo d'ici mercredi. Ce week-end on a peint le plafond, encore un vaste sujet la peinture. Enfin c'est fait, on est contents du résultat, et surtout d'avoir pu le faire avant la pose des terres cuites, semaine prochaine, car contrairement à certains peintres que j'ai vu à l'oeuvre, j'ai tendance à en foutre partout. Ca fait donc plusieurs tomettes de sauvées.

  • #9

    Bruno (dimanche, 20 mars 2011 22:04)

    Et Jean-Louis s'est quand même pris un bon gros chevron sur le caillou en décoffrant. Bien sonné.