Structure des toits de bas en haut :

- Fermacell, 12,5 mm

- Bottes entre chevrons en douglas massif, 32 cm

- Agepan, 16 mm

- lame d'air de 55 mm

- OSB classe III, 18 mm

- Géotextile polyester

- Membrane EPDM, 1,4 mm

- Géotextile drainant

- Substrat terre/pouzzolane, 8 cm

- Sédums

 

La pose de l'agepan faisait partie du lot ossature/isolation toiture

 

1er épisode : on pose l'OSB avec Hugues et Laetitia au sud et Bernard au nord, les plaques sont généreusement clouées avec de la pointe torsadée de 90. La lame d'air réservée entre l'OSB et l'Agepan est de 15mm. On a mis de simples liteaux de couvreur.

2ème épisode : Un vénérable constructeur paille passant par là émet des doutes sur cette épaisseur. Après (de difficiles) recherches, il s'avère que la lame d'air de 15 mm est sans doute insuffisante pour une bonne ventilation de l'agepan, sachant que le point de rosée se fera normalement à sa surface.

3ème épisode : On se prépare à tout découper à la circulaire et remettre du neuf, tout en cherchant plus d'infos pour s'assurer que c'est indispensable.

4ème épisode : Il semble que ce soit indispensable ou, en tout cas, le doute n'est pas permis à ce niveau, vus les risques en cas de condensation plus tard. Stuart fournit l'idée, la motivation, les outils, la technique et plusieurs heures de boulot pour arracher les 1200 clous des 2 toits, sauver les plaques d'OSB et économiser ainsi 950€. Le dernier clou a été arraché hier 23 septembre.

5ème épisode : On repose les plaques sur des tassots douglas de 40x40 qui font monter l'épaisseur de la lame à 55 mm, avec Nicolas, un jeune auto-entrepreneur éleveur de moutons sérieux et motivé, ainsi que Stuart, en l'honneur de qui je pense bientôt couler une statue place de l'église à St-Maden, et pour finir Edouard. Tout ça s'est passé sur la fin de l'été 2010.

 

Après avoir pris divers avis, il semble que la pratique pour un toit à très faible pente soit une lame d'air de 5 cm ventilée par les 2 bouts. Mais on n'a pas la formule qui aurait permis de calculer exactement la bonne épaisseur dans notre cas (elle existe pourtant) et on n'a pas réussi à avoir l'avis direct d'un bureau d'étude. Si vous avez des compétences en la matière ou une bonne source d'info, on est preneurs, même si maintenant, le boulot est fait.

 

6ème épisode : Pose de la membrane (octobre 2010) 

Très peu de photos, malheureusement. Pour le toit nord, c'est parce que ce fut une journée catastrophique où personne n'a eu l'audace de sortir un appareil photo (Stuart a tout raconté sur son blog), et pour le toit sud, c'est parce que j'avais perdu l'appareil les 3/4 de la journée.

 

7ème épisode : Pose du substrat terre/pouzzolane (novembre 2010) 

Entre 6 et 8 cm sur 130 m². Environ 10 m³, soit 11/12 tonnes levées au manuscopique. Une demi-journée à 6 pour le toit nord (68 m²),  une heure et demi à deux pour le toit sud ! (Au sud, le manuscopique pouvait amener son godet jusque sur le toit.) 

 

8ème épisode : Plantation des sedums (fin octobre 2011)

Végétalisation extensive. 5 variétés de sedums : coral carpet, anglicum, acre, kamschaticum et spurium (red carpet).

 

Achetées en micro-mottes, une formule assez économique, mais on doit attendre environ 2 ans avant que toute la surface ne soit colonisée (à raison d'une douzaine de plans au m²). Tous les vendeurs de sedums disent qu'il faut désherber pendant cette phase. Quelques personnes qui ont posé des micro-mottes sur leur propre toit affirment que les sedums finissent par prendre le dessus même si on ne fait rien. A suivre...

 

juin 2012, j'ai choisi de désherber, un peu pour accélérer la progression des sedums, un peu pour le plaisir des yeux. Des mauvaises herbes commençaient à bien s'installer, notamment un peu de chénopodes, une cochonnerie paraît-il. Je ne saurai donc pas qui aurait eu le dessus au final entre sedums et mauvaises herbes, dans des conditions de concurrence naturelle. (7/8 heures pour faire les 130 m² des deux toits.)

 

La végétalisation de notre toit nord sera quasiment invisible, on n'y a mis que coral carpet et anglicum (fournies en beaucoup plus grand nombre). Par contre, sur le toit sud, visible depuis les fenêtres de l'étage, on a mis un maximum de variétés, les 5 achetées + un assortiment glané à droite à gauche (Merci Gabrielle et Emeline).

 

 

 

 

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Commentaires: 7
  • #1

    Morgane (mardi, 12 octobre 2010 22:12)

    Bon, bah bravo, que dire de plus ... Vive la pince magique de Stuart !

  • #2

    passotcolette@orange.fr (dimanche, 17 octobre 2010 16:00)

    Mélanie, je suis admiratives, bravo à vous tous.
    Bises
    Colette

  • #3

    tontonraoul (mercredi, 24 novembre 2010 16:55)

    Allez, tout le monde à l'abri pour l'hiver ! Bien content de voir que vous bouclez votre planning malgré les petites embûches de parcours (j'ai lu le compte-rendu de Stuart...)

    Chez nous c'est neige à tous les repas, un hiver qui commence bien tôt. Et une grue toujours en rade (demain matin on devrait être dépanné). Pas grave, on avait de l'avance !

    Tchô

  • #4

    Bruno (jeudi, 02 décembre 2010 11:16)

    Planning, planning... disons qu'on est quasiment au sec, ce qui était le seul objectif qu'il fallait absolument atteindre. Et ça c'est bon, de fait. Je dis quasiment parce qu'il reste ces foutues sorties de pluie à poser aux bons endroits sur les membranes. Ca doit se faire avant mais là on le fait après, parce qu'on les a eues sur le tard. Il y a une étanchéité à faire au Sikaflex (un produit quasiment écologique à côté du mastic Firestone qui m'a servi pour la sortie de la phyto) mais on doit la faire dans l'eau, la neige ou la glace selon les jours. Ces petits aléas climatiques nous paraissent vite insurmontables, c'est assez comiques quand je vois les conditions dans lesquelles vous bossez. 3 heures nettes de travail en enlevant le temps de déneigement et la pénombre. Ca finit par faire penser aux constructeurs de phares qui ne travaillaient qu'aux marées d'équinoxe.
    Vivement le toit et bon courage à vous derechef !
    Ici aujourd'hui il y a 20 cm de neige, 30 cm à Dinan, 20 cm à Bréhat... toute la société costarmoricaine est bloquée.

  • #5

    tontonraoul (jeudi, 02 décembre 2010 21:29)

    Mouais, ça dégèle pas depuis des jours. Il faut avoir pieds et mains au sec (pas facile de trouver le bon matériel en France, les scandinaves et les américains du nord sont bien mieux lotis), et la tête dans un bonnet, après ça file... 'tain faire un phare, quelle galère.

    Ce soir les trois quarts de la maison sont en bas, demain on arrive à la dalle. Ça fiche un coup tout de même. Les soirées guitare au coin du feu sont encore loin !

    Bise à toute la petite famille.

  • #6

    Bruno (vendredi, 03 décembre 2010 11:05)

    Un avantage avec le phare, c'est qu'on n'est pas obligé de tout démonter et remonter pour passer les gaines. Un bon point ça.

  • #7

    Vinz (samedi, 10 décembre 2011 07:42)

    Encore un bien beau ouiquend, sur (mais aussi sous!) votre toit.
    Les derniers cageots de sedum sont plantés aussi chez nous, avec un peu moins de professionnalisme, et donc une petite bourde, et donc une petite recommandation à ceux qui passent par ici avec l'idée de végétaliser leur toiture : en périphérie de toiture, on a laissé notre bâche epdm apparente. On aurait dû la protéger par des chutes de géotextile car les gravillons du substrat ont tendance à se faufiler dans cette zone, avec le risque de venir percer l'epdm. Risque assez peu probable si on enlève bien ces quelques gravillons, mais quand même.